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Le point de vue d’ENERPLAN : la filière solaire française vise une forte croissance

03/06/2019

Enerplan livre régulièrement son point de vue dans les pages de l'édition française de PV Magazine.
Retrouvez toutes les tribunes en ligne sur : https://www.pv-magazine.fr/.


La filière solaire française connait une situation favorable, entre une programmation pluriannuelle de l’énergie ambitieuse et une attention accrue de la part du législateur. L’Assemblée nationale vient ainsi d’auditionner ENERPLAN. L’occasion de faire entendre la voix du secteur solaire avant l’application de grandes décisions accélérant le rythme de développement des énergies renouvelables et la production locale d’énergie.

 

Le prix de l’énergie solaire a considérablement baissé ces dix dernières années. Aujourd’hui, les nouveaux volumes raccordés ne coûtent quasiment plus rien au consommateur. L’audition d’ENERPLAN par la commission d’enquête sur l’impact des énergies renouvelables a permis de mettre en avant cette baisse du coût des nouvelles installations solaires pour les Français. Toutefois, il est indispensable que le système de garantie d’achat mis en place par l’État perdure, afin d’avoir un cadre financier optimal. La visibilité et la stabilité du soutien public frugal contribuent à la baisse des coûts du MWh.

Cette audition à l’Assemblée nationale a aussi permis de répondre aux idées reçues sur l’énergie solaire photovoltaïque : non, tous les panneaux solaires ne viennent pas de Chine et la variabilité de la production d’électricité solaire n’affecte pas son intérêt… Cela a aussi permis de rappeler sa contribution essentielle à la réussite d’une transition énergétique harmonieuse créatrice de valeur. Et à l’emploi : plus de 21 000 postes directs et indirects sont ainsi attendus à horizon 2023 !

Avec 10 % de part d’énergie solaire dans le mix électrique français à l’horizon 2028, contre moins de 2 % aujourd’hui, les objectifs de la Programmation pluriannuelle de l’énergie sont ambitieux. La filière solaire française dispose pour cela de compétences mondialement reconnues et d’acteurs de premiers rangs. Bien sûr, cela n’occulte pas les freins à son développement, au premier lieu desquels la lourdeur des procédures administratives.

Trois années sont nécessaires à l’obtention des autorisations nécessaires pour construire un parc solaire en France. Réduire ces délais, à l’instar de ce qui est mis en œuvre pour les constructions des infrastructures des Jeux Olympiques en 2024, permettrait de confirmer la marche volontariste de la France en faveur de la transition énergétique avec une accélération de la réalisation de centrales solaires. Cette accélération est indispensable, afin de passer d’un marché annuel inférieur au GW, à 3 ou 4 GW d’ici 2023.

Par ailleurs, la tendance lourde est à la décentralisation de la production énergétique et donc au développement du solaire photovoltaïque au cœur des territoires, auxquels les parcs solaires apportent une contribution fiscale substantielle, en plus des emplois locaux.

L’autoconsommation connaît une dynamique relative. Si près de 90 % des nouvelles demandes de raccordement dans le secteur résidentiel sont en autoconsommation de petites puissances, le total de puissance installée en autoconsommation pour tous les segments (y compris tertiaire) est de 170 MW dont seulement 33 MW en autoconsommation totale. Si la croissance dans le résidentiel est forte (20 000 installations en autoconsommation individuelle étaient dénombrées fin 2017, 40 000 en 2018, et 47 000 à la fin du premier trimestre 2019), elle doit néanmoins être mise en perspective de ce que font nos voisins européens. Avec par exemple 400 000 installations en Belgique ou 2 millions d’installations en Allemagne (dont 100 000 avec système individuel de stockage par batteries), la France a encore une large marge de progression pour favoriser l’autoconsommation comme en atteste la longueur d’avance prise par nos voisins.

Enfin la gouvernance des systèmes énergétiques mérite d’être repensée au regard de la compétitivité accrue de l’autoconsommation. Les acteurs ont en effet besoin de visibilité sur le cadre qui leur est applicable, notamment sur l’équation économique des opérations d’autoconsommation. Les professionnels accueillent avec enthousiasme la concrétisation annoncée d’un des engagements gouvernementaux du Plan Place au Soleil de juin 2018. Le tiers-investissement pour la mise à disposition d’une installation dédiée à l’autoconsommation en aval du compteur, va être assimilé fiscalement à l’autoconsommation individuelle, ainsi l’électricité solaire autoconsommée sera exonérée de taxes. Plusieurs autres mesures sont encore attendues d’ici quelques mois, comme l’élargissement de la maille des projets d’autoconsommation collective à 1 km de rayon, pour faciliter la réalisation de projets au sein des territoires.

Daniel Bour,
Président du syndicat professionnel Enerplan
et directeur de la Générale du Solaire

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